Interdiction de la robe longue au sein des écoles françaises

‎بسم الله الرحمن الرحيم

Après avoir interdit aux femmes musulmanes de pouvoir accéder aux écoles françaises ou d’accéder à certains postes sans laisser apparaître leurs cheveux, voilà à présent que le gouvernement français interdit l’accès à l’ « éducation » aux jeunes femmes tant qu’elles refusent de montrer leurs atours.

Le premier projet présenté par le croisé de la république et nouveau ministre de l’« éducation » Gabriel Attal avant la rentrée des classes 2023-2024 consiste ainsi non pas à lutter contre le harcèlement scolaire, combattre les agressions sexuels sur mineurs qui vont bon train dans le pays, faciliter l’accès aux handicapés dans les établissements, valoriser les postes de professeurs et combler le déficit actuel, mais a plutôt été d’interdire aux femmes de confession musulmane le port de tout vêtement jugé trop ample ou trop long dans les écoles publics.

Le voile islamique dans son ensemble, au centre de bien des débats, n’est qu’un leurre qui vise à faire diversion, faisant oublier aux français les problèmes de fond de leur société et détournant les musulmans du véritable combat à mener.

La France, pays de radicalisation de suprémacistes blancs, n’en est pas à son premier coup d’essai en matière d’actes anti-islam et anti-musulmans. En effet, son histoire atteste de son extrémisme et de sa radicalité en matière d’épuration idéologique. Dans cette guerre effrénée contre l’islam, plusieurs aspects de la personnalité islamique sont pris pour cibles et parmi eux le voile islamique.  Complexes, fantasmes, ou simple stratégie, s’attaquer à la pudeur de la femme musulmane, sujet central de controverses au pays des non-droits de l’homme, n’est pas chose inédite ou anodine. Rappelons que les campagnes françaises et perverses de dévoilement de nos sœurs n’ont pas débuté en 2004 (comme l’attestent certains événements marquants de la colonisation d’Algérie).

La population musulmane en France (résultat d’un lourd passé colonial) étant de plus en plus visible, provoque un déferlement de haine ou plutôt, encourage les fervents opposants à l’islam (politiques et leurs médias) à jouer franc jeu. Nos sœurs ne sont finalement que des dommages collatéraux. Ne perdons pas de vue que le viseur est pointé sur l’islam, non sur le voile, la barbe ou le serrage de main, qui ne sont que détails et ramifications. Leur obsession pour l’islam politique ou la « Charia » lors de leurs « débats » permet de voir claire dans leur jeu.

Face à cette banalisation du discours haineux, source d’actes abominables et inadmissibles (attentats terroristes contre les fidèles d’une mosquée, tirs ciblés sur des imams, agressions de sœurs, etc.), se trouve une communauté musulmane orpheline et divisée. Globalement, elle se débat tant bien que mal pour essayer de s’en sortir sans comprendre réellement sa situation. Sa vision est troublée par son ignorance dans les questions d’ordre politique. La culture étrangère ayant brouillé sa perception de la réalité, elle dévie du droit chemin et s’éloigne des solutions justes. Elle entreprend ainsi bien souvent des actions illicites et contre-productives, malgré une intention potentiellement louable. Couramment, si ce n’est systématiquement, ces actions ne sont animées que par l’émotion ou la raison, et sont généralement en totale contradiction avec l’islam.

La partie la plus significative des musulmans vivant en France, n’étant pas cultivée (sur le plan idéologique), est prête à suivre tout berger se revendiquant de l’islam sunnite ayant des qualités d’orateur, même s’il est complètement ignorant. Bon nombre d’initiatives sont ainsi guidées par des personnalités n’ayant aucun bagage politique (Islamique) et nettement influencé par l’idéologie occidentale, cela permettant à l’ennemi de continuer à mener son combat face à cette communauté complètement déboussolée.

Les musulmans doivent revenir à l’islam et pousser leurs leaders à faire de même. Le rôle des « gens de science » n’est pas uniquement de préserver la tradition islamique à travers des cours et assises sur des sujets qui resteront pour la plupart théoriques au vu de notre situation, mais d’orienter la ´Oumma dans ce qu’ils vivent tout en œuvrant (de manière conforme à l’islam) pour que la théorie devienne réalité.

Abou Ahmed – Septembre 2023