Notes sur la pensée de Hizb ut-Tahrir

بسم الله الرحمن الرحيم

Cet article a pour objectif de présenter Hizb ut-Tahrîr en tant que parti politique autant qu’école de pensée. Sans prétendre à l’exhaustivité, il tentera d’exposer quelques-unes des idées maîtresses qui sous-tendent l’action de ce mouvement : mode de propagation de l’islam, Khalifat, jihad, distinction entre civilisation culturelle et civilisation matérielle, etc. Qu’est-ce qui fait donc la spécificité de ce parti ?

1. Pourquoi Hizb ut-Tahrîr ?

La création de Hizb ut-Tahrîr à al-Qouds (Jérusalem) en 1372/1953 est une réponse à une injonction coranique1 : « Qu’il y ait parmi vous une communauté qui prêche le Bien, prescrit les bonnes actions, et proscrit les mauvaises ; voilà les bienheureux2. » Cette injonction est formulée à titre d’obligation comme le prouvent de nombreux indices, dont ceux mentionnés dans le hadith suivant : « Par Celui qui détient mon âme entre Ses mains ! vous devez assurément prescrire les bonnes actions et proscrire les mauvaises. Sinon, Dieu ne tardera pas certes à vous infliger une peine, puis vous L’implorerez avec insistance sans que vos invocations soient exaucées3. »

Cette noble mission qu’est la transmission de l’islam a pour objectif la reprise de la vie islamique, interrompue depuis l’abolition du Khalifat4 en 1342/1924 par Mustapha Kemal, homme lige des Britanniques. Or Hizb ut-Tahrîr conçoit le Khalifat comme le seul moyen permettant de revivre pleinement l’islam5. Du reste, ce Khalifat est indispensable pour faire renaître la ’Oummah de ses cendres et mettre en vigueur les prescriptions islamiques, aujourd’hui abandonnées. La vocation du Khalifat est précisément d’être « une autorité politique générale s’exerçant sur musulmans du monde entier pour l’application des prescriptions de la charia et la propagation de l’islam à travers la Terre tout entière 6. » De ce fait, le Khalifat est un Etat7 islamique unique, qui verra le jour dans une aire géographique donnée, pour s’étendre progressivement par la suite jusqu’à englober le monde islamique dans son ensemble. A long terme, il sera même mondial, comme le prouve ce hadith : « Dieu a déployé la Terre devant mes yeux, si bien que j’en voyais les confins, de l’orient à l’occident ; ma Nation étendra son règne sur toute l’étendue qu’il m’a été donné de voir8. »

2. Pourquoi le rétablissement du Khalifat est-il capital ?

Une prise de conscience politique devrait permettre de percevoir le rôle capital dévolu à l’Etat dans la vie d’une nation. C’est pourquoi les oulémas dignes de ce nom ont appelé le Khalifat l’ « Obligation mère » (’Oumm al-farâ’id9). Et pour cause, l’application de la plupart des prescriptions de l’islam en dépend. En effet, si des pratiques religieuses (‘ibâdât) comme la prière, la zakat ou le jihad ne peuvent être préservées sans l’intervention de l’Etat, que dire alors du système du pouvoir, du système social, du système économique, du code pénal, de l’éducation, de la politique étrangère ! Il n’y a donc pas lieu de s’étonner de la focalisation sur l’instauration du Khalifat. Car si Hizb ut-Tahrîr se focalise effectivement sur le Khalifat, ce n’est pas qu’il faille œuvrer pour quelque chose d’illusoire, mais parce cet Etat islamique est la condition sine qua non pour l’application de l’islam à l’intérieur, sa propagation à l’extérieur, la réunification de la ’Oummah et la proclamation du jihad libérateur. En outre, le Khalifat est aussi un remède efficace contre la médiocrité intellectuelle, la misère morale et l’indigence matérielle qui gangrènent les musulmans d’aujourd’hui.

3. Le rétablissement du Khalifat précédera nécessairement le Mahdi

Nombre de hadiths authentiques annoncent l’avènement du Mahdi, qui viendra pour faire régner la justice sur Terre à une époque de grands troubles. Mais aucun de ces hadiths n’indique que le « […] Khalifat conforme à la voie prophétique10 » sera initialement rétabli par le Mahdi. Bien au contraire, il est précisé que le Mahdi recevra à La Mecque l’acte d’allégeance ou bay‘ah à son corps défendant à la suite de la mort d’un précédent Khalife.

En effet, ’Oumm-Salamah, épouse du Prophète (), rapporte :
« J’ai entendu l’envoyé de Dieu (ﷺ) dire : « Il y aura une divergence à la suite de la mort d’un Khalife. Un homme appartenant à la tribu des Banoû-Hâchim se dirigera vers La Mecque, et les gens le forceront à sortir de chez lui. Ils lui donneront acte d’allégeance entre l’angle [de la Ka‘bah] et la station d’Ibrâhîm. Une armée en provenance de Grande-Syrie (ach-Châm) sera montée contre lui, mais elle sera anéantie en plein désert. Les troupes d’Irak et les Justes de Grande-Syrie se joindront à lui. Un homme originaire de Grande-Syrie dont les oncles maternels appartiennent à la tribu des Kalb se soulèvera. Il montera à son tour une armée contre lui, mais elle sera vaincue, par la grâce de Dieu […]. Le Mahdi fera sortir les trésors et distribuera les richesses. Il répandra l’islam partout et l’instituera. Il vivra sept ou neuf ans11. » »
Ce hadith est d’ailleurs confirmé par cet autre : « Un de vos Khalifes de la fin des temps distribuera les richesses sans compter12. »

Il apparaît ainsi que le Mahdi est un Khalife parmi d’autres, qui gouvernera à la fin des temps en appliquant le Coran et la Sounna conformément à la voie prophétique. Il sera même le dernier à gouverner puisqu’il n’y aura après lui que le Messie. Son règne sera l’apogée en matière de réforme et de justice. Or un tel idéal de société ne peut être atteint tout d’un coup, mais progressivement suivant l’ordre des choses en matière de changement, d’où la nécessité d’œuvrer en amont pour préparer la venue du Mahdi. Pourquoi donc mettre en opposition ces deux évènements majeurs qui sont chronologiquement conciliables ? Selon toute probabilité, le rétablissement du Khalifat et l’avènement du Mahdi ne peuvent que se succéder dans le temps. Le Khalifat sera restauré quand Dieu le voudra, comme annoncé dans le hadith13. Quant au Mahdi, il viendra rétablir la justice, lorsque ce Khalifat aura régné de nouveau. Il ne s’agit donc pas, dans le cas du Mahdi, de restaurer le Khalifat, mais de suppléer un Khalife mort, empêchant ainsi une nouvelle éclipse du Khalifat.

Même en supposant que le Khalifat annoncé sera rétabli par le Mahdi, cela ne dispense pas les musulmans d’assumer leur responsabilité en œuvrant, entre autres, pour l’accomplissement de cette obligation légale. Car Dieu promet certes à la ’Oummah suprématie, émergence et sécurité14, mais cela signifie-t-il que nous devons croiser les bras en attendant cette victoire ? Le rétablissement du Khalifat reste incontestablement une obligation islamique que les musulmans ne peuvent négliger : il y va et de leur survie et de celle de leur civilisation. Ceux qui attendent passivement le Mahdi pour restaurer le Khalifat à leur place annoncent tout simplement leur démission. Une démission lourde de
conséquences ici-bas et dans l’au-delà.

4. Pour atteindre le sommet il faut commencer par la base

Pour Hizb ut-Tahrîr, la restauration du Khalifat est tout un programme qui consiste, non pas à commencer par le haut, mais naturellement par la base. Ce, à travers trois grandes étapes, toutes issues du cheminement du Prophète (ﷺ), dont la méthode est indissociable de l’idée islamique elle-même :

a) l’étape d’instruction dans des cercles d’étude, pour approfondir la culture islamique des membres au niveau idéologique, juridique et politique, à l’image de ce que faisait le Prophète (ﷺ) durant la période mecquoise, dans la maison d’al-’Arqam (la spécificité de l’islam étant que ces trois composantes sont fondées sur la spiritualité) ;

b) l’étape d’interaction avec la société, une fois que le noyau du Parti est suffisamment dur pour mener la lutte idéologique et le combat politique contre tout ce qui est en contradiction avec l’islam, exactement comme procédait le Prophète (ﷺ) lorsqu’il ordonna à ses Compagnons de sortir pour la première fois au grand jour en deux rangées, afin de proclamer publiquement qu’il n’y a d’autre dieu que Dieu et que
Mouhammad est Son Envoyé ; il s’agit de préparer la société à l’application de l’islam en suscitant une opinion publique favorable à la mise en vigueur de la loi de Dieu, comme le faisait le Prophète (ﷺ) à travers toutes ses actions publiques durant la période mecquoise ;

c) l’étape de la prise du pouvoir, en s’appuyant sur des instances influentes, en vue de conquérir le pouvoir et procéder sans tarder à l’application intégrale de l’islam ; cette demande d’assistance auprès d’instances influentes, le Prophète (ﷺ) l’a faite en s’adressant à plus de vingt chefs de tribu.
Il est à noter que, bien qu’il en soit aujourd’hui à l’aube de la troisième étape, Hizb ut-Tahrîr continue toujours et partout la phase d’instruction, car le Prophète (ﷺ) n’a cessé de transmettre l’islam aux musulmans et de les instruire, même après la fondation de l’Etat islamique à Médine. En clair, la méthode consiste à opérer à la base en permanence, non seulement pour atteindre le haut de façon naturelle, mais aussi pour assurer la pérennité de cette même base.

5. L’action islamique n’a pas le choix des armes

Toute action bénéfique pour la ’Oummah est la bienvenue quelle qu’en soit la nature, puisque relevant des œuvres pies (ma‘roûf), instituées par l’islam. Ce que Hizb ut-Tahrîr dénonce, c’est le piège qui consiste à transformer un mouvement politique en organisation caritative ou autre : au lieu de poursuivre l’objectif initial déclaré qui consiste à changer la société par les idées, certains mouvements se consacrent entièrement à raccommoder les inégalités et injustices du système en place. Ce faisant, ils viennent au secours du statu quo au lieu de lui donner le coup de grâce par des actions idéologiques et politiques à la hauteur du défi. Cette dégénérescence – qui affecte plus d’un mouvement – ne peut s’expliquer que
par le flou dans la vision politique.

Quoi qu’il en soit, Hizb ut-Tahrîr ne peut se permettre de se laisser prendre à ce genre de diversion. Et pour cause, face à l’absence de l’islam en tant que modèle de société et à l’invasion du monde islamique, au sens propre comme au figuré, par des puissances impies, le musulman se trouve légalement devant une alternative : (1) l’action directe sur le front, le jihad étant ici défensif, et donc individuellement obligatoire (fard ‘ayn) ; (2) le combat idéologique et politique pour changer la société de mal en bien grâce à l’islam. Il n’y a pas d’autre choix possible.

Or, si l’action directe sur le front permet certes de s’acquitter d’une obligation individuelle, cela ne garantit pas pour autant la réalisation du but même du jihad défensif, à savoir la libération des territoires islamiques occupés. Cela garantit encore moins le retour intégral de l’islam sur Terre, puisque les sociétés ne peuvent être changées par l’action armée, mais bien par les idées. En revanche, prôner l’islam global et indivisible permet d’aboutir au rétablissement du Khalifat qui, lui, non seulement se chargera de l’application de la charia, mais donnera aussi la priorité au jihad jusqu’à la libération totale du monde islamique. Ainsi, ce n’est pas perdre du temps que d’étudier la manière d’administrer le Khalifat : il s’agit d’être idéologiquement et politiquement préparé à ce changement radical que sera l’application intégrale de l’islam. Préparation indispensable pour prémunir les musulmans contre ces défections dont l’histoire abonde. Bref, Hizb ut-Tahrîr n’invite pas les musulmans à l’inconnu : une de ses spécificités, c’est précisément son programme détaillé de la vie islamique.

6. Le jihad de libération

Est-il possible que la ’Oummah ainsi fragmentée et incapable de s’autogérer elle-même entreprenne un quelconque jihad offensif ? A-t-on jamais vu, de mémoire d’homme, une nation sans consistance, sans Etat et sans armée acquise à sa cause partir à la conquête ou même à la reconquête ? N’est-il pas déraisonnable, voire surréaliste, qu’une telle nation inscrive le jihad offensif à l’ordre du jour ? Car le jihad offensif est, par définition, un combat armé mené à l’extérieur des territoires islamiques, contrairement au jihad défensif qui, lui, comme son nom l’indique, consiste à repousser ou à évacuer les envahisseurs. De là vient justement la classification du combat armé en obligation solidaire (fard kifâyah) pour le jihad offensif et en obligation individuelle (fard ‘ayn) pour le jihad défensif. Les oulémas s’accordent sur cette classification. En clair, il ne peut y avoir de jihad offensif sans Khalifat.

D’ailleurs, ce serait contraire à la méthode du Prophète (ﷺ), qui n’a commencé le jihad qu’une fois édifié l’Etat islamique à Médine. Ainsi par exemple, la libération de la Palestine coule de source une fois le Khalifat rétabli. Mais elle ne peut se faire autrement que sous la bannière du Khalifat, pour la simple raison qu’une terre occupée ne peut être libérée que par les armes, que les armes ne sont détenues que par une armée, et qu’il ne peut y avoir d’armée sans Etat. Du reste, la Palestine n’a pu être spoliée qu’après l’abolition du Khalifat15. Ce, malgré les tentatives répétées du sioniste Théodor Herzl auprès du sultan ‘Abd-al-Hamîd et les offres alléchantes faites à ce dernier16. En outre, la Palestine n’est pas le seul territoire islamique occupé ; d’autres comme le Cachemire, la Tchétchénie, l’Andalousie, etc. le sont tout autant, et doivent islamiquement être reconquis. A cet égard, l’État islamique n’est pas seulement une obligation légale pour l’application effective et la propagation de l’islam. C’est aussi une nécessité politique pour protéger les musulmans et préserver leur intégrité territoriale.

7. Savoir distinguer le bon grain de l’ivraie

Dans son programme, Hizb ut-Tahrîr a pris soin de définir la différence claire et distincte qui existe entre la civilisation culturelle (hadârah) et la civilisation matérielle (madaniyyah)17. La civilisation culturelle est l’ensemble des représentations idéologiques qui découlent nécessairement d’une certaine vision du monde, tandis que la civilisation matérielle est le résultat des connaissances scientifiques et techniques ; la première est spécifique, la seconde a priori universelle18. Autrement dit, il y a des éléments positifs et permis chez d’autres nations que les musulmans peuvent et doivent intégrer et d’autres, négatifs et interdits, qu’ils ne doivent pas approcher. C’est ainsi que le Khalife ‘Oumar adopta l’organisation de la chancellerie perse, sans toutefois recourir à la moindre loi du droit perse. Et pour cause, la chancellerie est un dispositif administratif d’ordre purement technique, tandis que le droit relève de l’idéologie. Tout n’est donc pas à prendre ni à rejeter dans les autres cultures. Encore faut-il savoir faire la différence !

Par conséquent, si Hizb ut-Tahrîr combat la démocratie en tant que système de pouvoir accordant la souveraineté au peuple comme source de loi et établissant la division du pouvoir en législatif, exécutif et judiciaire, c’est parce qu’il s’agit d’un système impie aux antipodes de la vision islamique, qui institue la législation en matière de permis et d’interdit comme prérogative de Dieu seul. Ce combat contre des dogmes et représentations incompatibles avec l’islam est la matière même de la mission du Prophète (ﷺ). Il doit donc être mené toujours et partout. Que ces conceptions étrangères à l’islam soient prêchées par certains musulmans n’y change rien. En s’opposant à cette démocratie qui fascine nombre de mortels, Hizb ut-Tahrîr n’excommunie personne et ne s’en arroge point le droit ; il ne fait que mener une lutte idéologique légitime et nécessaire « afin que plus aucun croyant ne soit tenté d’abjurer, et que le culte tout entier soit rendu à Dieu19. » D’ailleurs, ce combat se situe au niveau des idées, non à celui des personnes.

8. Hizb ut-Tahrîr combat le sectarisme

Hizb ut-Tahrîr n’a pas de coloration patriotique, nationaliste ou sectaire. Présent aujourd’hui dans plusieurs dizaines de pays, il regarde les musulmans en tant que tels, sans considération aucune pour leur appartenance nationale, ethnique ou doctrinale (madhhab).

D’ailleurs, son programme politique – qui existe dans plusieurs langues – intègre parfois des avis juridiques émanant de diverses écoles islamiques suivant un seul critère d’adoption : la preuve la plus solide. Le but de Hizb ut-Tahrîr n’est pas d’accéder au pouvoir en tant que groupe, mais d’édifier un Etat islamique digne de ce nom. Quant au choix du Khalife, il n’appartient qu’à la ’Oummah et à elle seule, et ne peut être consacré que par l’acte d’allégeance dans les règles fixées par la charia. C’est donc à la ’Oummah et non à Hizb ut-Tahrîr que revient la désignation du Khalife.

9. Le groupe sauvé

Notons enfin que Hizb ut-Tahrîr ne se livre point aux discussions stériles sur le groupe sauvé, peut-être faute de temps. D’autres que lui s’en occupent fort bien. Mais on ne peut que demeurer stupéfait devant ceux qui vous déclarent, le plus naturellement du monde, qu’ils représentent le groupe sauvé, quand ‘Oumar b. al-Khattâb lui-même exprimait ses craintes de faire partie du groupe des hypocrites ! Encore que Hizb ut-Tahrîr aurait pu, lui aussi, se revendiquer de ce groupe sauvé qui, d’après les hadiths, « se trouve dans la ville d’al-Qouds et ses alentours20 », lieu de naissance de ce Parti. Seulement, ce combat-là n’est pas à la hauteur de l’islam, et ne sert guère la cause islamique.


Ainsi, le combat de Hizb ut-Tahrîr est celui de la reprise de la vie islamique sous le Khalifat, seul garant de l’application et de la transmission de l’islam dans son intégralité. Les grands de ce monde ne s’y sont pas trompés quand ils ont mis leurs suppôts en garde contre l’imminence de « ce Khalifat qui s’étendrait de l’Indonésie jusqu’au Nigéria21. » Autant dire que les croyants sincères et actifs ne devraient pas oublier qu’ils auront à rendre compte de leur temps et de leur énergie le jour de la Rétribution. « Dieu fait toujours triompher Ses desseins, mais les hommes, pour la plupart, ne peuvent s’en douter22. ».

S.w.B


1 Hizb ut-Tahrîr, at-Ta‘rîf bi Hizb ut-Tahrîr (Présentation de Hizb ut-Tahrîr).
2 Cf. sourate 3 (’Âl-‘Imrân), verset 104.
3 at-Tirmidhî d’après Houdhayfah b. al-Yamân.
4 Nous privilégions l’orthographe Khalife et Khalifat, qui existe en français, de préférence à calife et califat, car elle se rapproche plus de l’arabe.
5 Hizb ut-Tahrîr, al-Khilâfah (Le Khalifat).
6 Ibid.
7 La confusion entre la notion d’Etat et celle de pays est déplorable : l’Etat est une entité politique exécutive d’un ensemble de conceptions, de normes et de convictions, tandis que le pays désigne un territoire et ses habitants. Ainsi, il existe bien aujourd’hui des pays islamiques, mais pas d’Etat islamique.
8 Mouslim ,’Ahmad, ’Aboû-Dâwoud et at-Tirmidhî.
9 Voir par exemple Ibn Taymiyyah, Majmoû‘ fatâwî Ibn Taymiyyah (Recueil des fatwas d’Ibn Taymiyyah), t. 28.
10 ’Ahmad d’après an-Nou‘mân b. Bachîr, al-Mousnad, t. 4, p. 273.
11 ’Aboû-Dâwoud, ’Ahmad, ’Aboû-Ya‘lâ, at-Tabarânî et Ibn ’Aboû-Chaybah d’après ’Oumm-Salamah.
12 Mouslim d’après ’Aboû-Sa‘îd al-Khoudrî, Sahîh.
13 ’Ahmad d’après an-Nou‘mân b. Bachîr, op. cit.
14 Cf. sourate 24 (an-Noûr), verset 55.
15 Mouwaffaq Banoû l-Mourjah, Sahwat ar-rajoul al-marîd (Le Réveil de l’homme malade), Mou’assasat saqr al-khalîj li t-tibâ‘ah wa n-nachr, Koweït, 1984.
16 « Le problème juif » in Moudhakkirât as-soultân ‘Abd-al-Hamîd (Mémoires du sultan ‘Abd-al-Hamîd).
17 Taqî-ad-Dîn an-Nabhânî, ach-Chakhsiyyah l-’islâmiyyah, (La Personnalité islamique), 3e éd., t. 1, pp. 225-227.
18 Id., Nidhâm al-’islâm (Le Système islamique), 6e éd., p. 63.
19 Cf. sourate 8 (al-’Anfâl), verset 39.
20 ’Ahmad d’après ’Aboû-’Oumâmah, al-Mousnad, t. 5, p. 269.
21 Dixit Bush et Sarkozy.
22 Cf. sourate 12 (Yoûsouf), verset 21.